"L'escalier, toujours l'escalier qui bibliothèque et la foule au bas plus abîme que le soleil ne cloche."

Robert Desnos,
Langage Cuit, 1923.

dimanche 10 juin 2012

Une certaine mélancolie

A l'heure où, dans la liesse la plus débridée, la France découvre que son président va bien, il n'est peut-être pas inutile d'attirer l'attention sur l'importance de l'enseignement de la sémiologie médicale :



Performance glossopharyngée de Médéric Collignon, non datée.

J'ignore tout de cette séquence tournée pour, et diffusée par, semble-t-il, la chaîne de télévision Arte.

Bien sûr, je l'ai trouvée par hasard, en cherchant une autre vidéo, où l'on voit et entend le même Collignon aux côtés de Louis Sclavis interprétant un morceau de Napoli's Walls :




Divinazione moderna I & II
Louis Sclavis, clarinette basse ; Vincent Courtois, violoncelle;
Hasse Poulsen, guitare et Médéric Collignon, voix.
Festival de Berlin, 2003.

Ce parfait vocaliste est, nous dit Vincent Bessières - qui a rédigé une fiche pédagogique pour la médiathèque en ligne de la Cité de la musique -, « apparu dans le paysage du jazz français à l'orée des années 2000 comme un feu follet » et « a imposé sa folie douce et son hyperactivité musicale en peu de temps ». Ce portrait musicologique se clôt en constatant que Médéric Collignon « embrasse le champ des possibles tous azimuts, avec une urgence inépuisable et un investissement de l'instant qui, par delà sa dimension théâtrale et son expressionnisme, n'est pas sans receler une certaine mélancolie ».

Par ailleurs, Médéric Collignon est trompettiste de formation.

Il a opté depuis pour le cornet, et surtout le cornet de poche, mais il n'a rien oublié :



Miss Mabry, de Miles Davis (Girls of Kilimanjaro, 1968),
interprété à la télé par Médéric Collignon et Le Jus de bocse
(Franck Woeste, fender Rhodes ; Frédéric Chiffoleau, contrebasse ; Philippe Gleizes, batterie)


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